venerdì 23 novembre 2012

domenica 21 ottobre 2012

Lettre de Jila D'Evine à Redjaï-Shahr - Lettre de Jila Banyaghoub à son mari Bahman Ahmadi-Amoui


Mon très cher Bahman,

Voilà deux mois que je ne t’ai pas vu ; deux mois depuis ma dernière visite à la prison de Redjaï Shahr ; tu m’avais regardé derrière ces barreaux de fer et ces fenêtres à double vitrage. J’ai oublié de te dire combien j’étais hésitante et sceptique avant de me rendre à cette dernière visite. J’avais même envisagé de me présenter à la prison d’Evine quelques jours en avance pour éviter le jeudi, jour de visite à Redjaï Shahr. En me lisant, tu seras peut-être surpris, alors je vais t’expliquer pourquoi cette visite pour te dire au-revoir m’étais si pénible. Je savais bien qu’il nous faudrait attendre au moins un an avant de nous revoir. Tu t’imagines ? Toute une année ! J’avais peur de ne pas avoir le courage de te dire au-revoir pour toute une année. J’avais peur de craquer, de pleurer et que ce soit cette image de moi qui te hante pendant une année entière. J’ai fini par surmonter mes peurs et je me suis forcée à venir te voir.

Le bureau du procureur et les fonctionnaires de la pénitentiaire ont refusé d’autoriser une femme qui allait rentrer en prison de voir son mari incarcéré une dernière fois en face à face. Il fut un temps où ce genre de restrictions m’aurait choqué, mais désormais, rien ne me surprend plus. Et toi, es-tu surpris ?

Hélas, cette dernière visite a eu lieu dernière des fenêtres à double vitrage et des barreaux de fer à la prison de Redjaï Shahr. Comme lors de beaucoup d’autres visites, tu portais ton tee shirt vert. Le vert te va bien. Tu disais toujours : « Jila, je sais que tu aimes vraiment le vert, alors je porterai ce tee-shirt les jours de visite ! » Nous n’avions que 20 minutes et nous parlions très vite tous les deux comme pour faire entrer tout ce qu’il fudrait nous dire durant les 20 prochains mois dans les 20 minutes que nous avions. C’était si difficile ! Comme tu as bien sûr une plus grande expérience de la vie derrière les barreaux, tu me donnais des conseils sur ce que je devrais faire pour rendre plus supportable ma peine de prison à venir. Tu me parlais de l’importance de l’exercice, de la nécessité de lire et d’étudier, d’un peu d’air frais chaque jour. Tu me recommandais même quelques livres qui, selon toi, étaient particulièrement agréables à lire derrière les barreaux. Je répétais : « Bahman, ne t’inquiète pas tant pour moi et pour cette année que je vais passer derrière les barreaux, ça aussi se passera bien. » Dieu seul sait mon état de nervosité ce jour-là, peur que l’un de nous ne craque, ne pleure. Les 20 minutes sont passées et aucun de nous n’a pleuré. A la fin de l’entretien, j’ai posé la main sur ces maudits double-vitrages, et tu as posé la tienne de l’autre côté, un geste supposé démontrer la profondeur de nos sentiments, plus qu’une étreinte ou un baiser. Ce fut la fin de la visite. Tu t’es levé et tu t’es éloigné tandis que je te regardais marcher loin de moi de derrière ces fenêtres et ces barreaux de fer. Quand j’ai été sûre que tu ne me voyais plus, j’ai relâché la pression et j’ai sangloté doucement, les larmes m’inondant le visage. Je ne sais pas comment tu te sentais alors que tu t’éloignais de moi.

Mon premier jour à Evine, je suis passée à côté du bloc 350 en me rendant au bloc des femmes, ce qui m’a remplie de joie. C’est l’endroit où tu as passé trois ans de ta vie. J’avais toujours voulu le voir, même de loin au moins une fois dans ma vie. Et maintenant je vis à côté de ce même bloc où tu étais encore détenu il y  a quelques semaines. Comme tu le sais, le bloc des femmes est tout à côté du bloc 350 où les prisonniers politiques sont détenus. Parfois, on entend les voix fortes de tes anciens compagnons de cellule de l’autre côté du mur. A chaque fois, cela me rappelle la lettre que tu m’avais écrite et dans laquelle tu me disais avoir entendu la voix des prisonnières ce qui te faisais m’imaginer au milieu d’elles, sachant que je serai bientôt parmi elles ; et maintenant j’y suis mais tu n’es plus de l’autre côté du mur.
Les images, les murs et les incidents me semblent familiers. Ils me semblent familiers car ces trois dernières années, tu m’as souvent écrit sur ces sujets ou bien tu me les as décrits durant ces visites en prison qui se déroulaient dans des cabines téléphoniques. Et aujourd’hui, j’en fait directement l’expérience. Tu m’avais même parlé de la lune dans le ciel au-dessus de la prison d’Evine. Hier soir, j’étais assise quand Shabnam Madadzadeh a crié : « Sortez toutes et venez voir comme la lune est belle ce soir. » Je me suis alors rappelé que tes amis et toi vous aviez l’habitude de vous asseoir dans la cour du bloc 350 d’Evine pour regarder la lune. J’ai suivi Shabnam dans ce petit endroit où l’on prend l’air dans le bloc des femmes et j’ai fixé la lune qui semblait parfois embrasser un nuage gris puis redevenait claire et brillante quelques instants plus tard.

« J’aime la lune depuis mon enfance ! Tu vois, la lune est si belle. Quand j’étais à la prison de Redjaï Shahr, je ne pouvais pas voir la lune. Je me rappelle combien elle me manquait et puis soudain, un jour, au travers de plusieurs portes et barreaux de fer, j’ai aperçu la lune. Une sensation qui m’a comblée ! » m’a expliqué Shabnam.

J’essaie d’écrire une courte relation de mes journées à Evine pour que tu te rendes compte, comme tu me l’avais dit, que les journées ici ne sont pas si terribles. Nos journées sont calmes. La plupart des prisonnières suivent rigoureusement leurs études, pratiquent un sport, un artisanat ou enseignent une langue étrangère. La plupart des prisonnières ont bon moral, ce qui me donne de l’énergie. Je suis pleine d’espoir quand je vois l’énergie de Bahareh Hedayat, son énergie, sa vitalité et sa détermination malgré sa lourde peine. L’énergie me vient de femmes comme Mahvash Shahriari et Fariba Kamalabadi qui purgent toutes deux une peine de 20 ans ; des femmes qui n’ont pas eu de liberté provisoire ces dernières années mais restent néanmoins calmes et patientes. Je suis motivée par la présence de Nasrine Sotoudeh qui a passé presque trois ans en prison sans une seule journée de permission. Etant donné que nous sommes relativement nouvelles à Evine, Shiva, Mahsa et moi n’avons pas le droit de nous montrer impatientes ou de manquer de vitalité ou d’énergie. Nous lisons comme elles, nous faisons de l’exercice et restons patientes derrière les barreaux.

Le bloc des femmes d’Evine abrite actuellement 33 prisonnières politiques. On a transféré Faezeh vers minuit et demi. A minuit, c’est l’extinction des feux. Nous sommes toutes couches, ou bien nous dormons, ou bien nous lisons. Le transfert d’une nouvelle prisonnière si tard dans la nuit n’est pas ordinaire, la plupart des transferts ont lieu durant les heures de bureau. Quand Faezeh est arrivée nous nous sommes toutes levées. Chacune se demandait ce qui s’était passé et pourquoi la fille de Hashemi Rafsandjani était transférée à Evine à cette heure de la nuit. Faezeh, très excitée, nous a raconté son arrestation et son transfert à Evine. Nazanine Deyhimi a été transférée à Evine vers 15h00. C’est la fille de l’écrivain et traducteur célèbre Derakhsan Deyhimi.

Il y a peu de différences entre le jour et la nuit derrière les barreaux. L’arrivée d’une nouvelle prisonnière y est donc considérée comme un évènement qui fait beaucoup de bruit dans le bloc. Les nouvelles arrivantes apportent un souffle de vie de l’extérieur. Les anciennes commencent par demander aux nouvelles de parler des raisons de leurs arrestations et finissent habituellement par demander ce qu’il y a de nouveau, comment ça va dehors et les derniers développements et les dernières analyses.

Nous sommes 33 femmes d’opinions différentes et quelquefois opposées dans le bloc des femmes d’Evine. Certaines soutiennent le Mouvement Vert, d’autres sont bahaïes, chrétiennes nouvellement converties ou membres des Moudjahidines du Peuple. Bahman, mon chéri, ce qui me plait le plus dans cette prison c’est que toutes ces personnes différentes et quelquefois opposées coexistent en paix. Nous nous asseyons ensemble, nous partageons nos repas, nous discutons ensemble. Je trouve cette coexistence pacifique extrêmement gratifiante. Mon expérience derrière les barreaux m’a donné espoir qu’un jour un modèle similaire soit mis en place dans toute la société. J’espère le jour où hommes et femmes de croyances politiques et religieuses différentes vivent ensemble sans avoir besoin de s’éliminer les uns les autres ou de se conduire en ennemis à cause de différences d’opinion, de religion ou d’idéologie politique.
Si une telle coexistence est possible en prison, pourquoi ne le serait-elle pas dans tout notre pays bien-aimé ? Je suis pleine d’espoir qu’un jour nous verrons cette société en Iran et je sais que de meilleurs jours viendront.

Tu me manques et je t’aime plus que jamais.

Jila Baniyaghoub – Bloc des femmes de la prison d’Evine

P.S. : Je ne veux pas dire qu’il n’est jamais difficile de vivre ensemble à Evine. Il va sans dire que nous avons notre part de désagréments et de disputes. Mais ce qui est important c’est que nous les résolvons par la discussion et le dialogue.

Collectif Francophone pour un IRAN libre et démocratiqueCollectif Francophone pour un IRAN Libre et Démocratique

domenica 7 ottobre 2012

In attesa di giustizia, Anna Politkovskaya


A sei anni dal suo assassinio, mandanti ed esecutori rimangono nell'ombra, garantiti da quel potere che così intimorito dalla sua opera di denuncia e dal suo impegno civile, vuole renderla definitivamente sconosciuta, oltre la morte. Un bel ricordo di Anna Zafesova per Gariwo.

giovedì 30 agosto 2012

Battitura della speranza

Dalle catacombe della civiltà che sono le carceri italiane i fedeli alla religiosità della libertà umana faranno suonare le loro campane di dolore ma soprattutto di speranza. Con la battitura delle sbarre, rilanciamo la campagna per l’amnistia di tutti gli abitanti delle catacombe della democrazia e della giustizia: le detenute e i detenuti assieme agli altri carcerati, cioè la polizia penitenziaria, il volontariato, il ceto dirigente delle intere comunità penitenziarie”.
Pannella ha concluso
“L’amnistia è l’unico strumento strutturale per interrompere la flagranza criminale dello Stato italiano che da tre decenni è condannato dalla giurisdizione europea per tutti i peggiori reati contro i diritti umani, personali e sociali. Il grido che si alza dalle carceri è stato certamente ascoltato ma non capito da Napolitano. Deve essere conosciuto da tutti, perché le carceri davvero sono le catacombe contemporanee, il luogo dove gli ‘ultimissimi’ dettero corpo alle loro testimonianze con parole, preghiere e comportamenti coerenti.
Chi abita le nuove catacombe sono gli ‘ultimissimi’ della storia romana. Tutti quelli che lo vogliono, perché loro lo sanno, dato che in questo Paese la conoscenza è vietata e negata, domani potranno battere il ferro sulle sbarre delle loro comuni celle di tortura e di oppressione, annunciando lieti la sperata liberazione del diritto e della giustizia, in un’Italia che è precipitata nel dominio della violenza dopo il cinquantennio di partitocrazia detto antifascista. A Teramo i detenuti mi hanno accolto cantando ‘Pannella è uno di noi’.
Anche altri compagni e campagne che girano nelle carceri hanno sentito risuonare questo motivo. La battitura della speranza deve annunciare il tempo del riscatto della giustizia e della democrazia, come ripresa di questa grande campagna non violenta, in nome della legge e del popolo sovrano.


Marco Pannella

venerdì 10 agosto 2012

Gli intrappolati: il cortocircuito dell'identificazione tra CIE e carcere






A cura di Antonello Mangano                                                                     www.fainotizia.it

Schangano

Credits:
Eleonora Bovo
Interviste: Giuliano Amato – ex Presidente del Consiglio Marcella Lucidi – Avvocato, sottosegretario del Governo Prodi Simona Moscarelli – Avvocato, OIM Francesca De Masi – Responsabile sportello contro la tratta CIE di Ponte Galeria Jean Leonard Touadi – deputato PD
Data: 6 luglio, 2012 - 14:16

martedì 12 giugno 2012

Nasrin Sotoudeh in prigione



Carcere di Evin, dietro il vetro una donna coraggiosa che si batte per il rispetto dei diritti umani e dello stato di diritto e per questo incarcerata, di fronte a lei i suoi due figli Nima et Mehraveh.

sabato 26 maggio 2012

Houla la strage di bambini. Oltre 110 civili massacrati

Per quanto tempo ancora continueremo ad essere spettatori passivi dei massacri perpetrati dai criminali in divisa agli ordini del sanguinario dittatore siriano Bashar al Assad. 
Il video contiene immagini sconvolgenti e scioccanti.


mercoledì 11 aprile 2012

Where is now RIMA al DALI ?!?









"'Fermate le uccisioni, vogliamo costruire una Patria per tutti i siriani". Questo il messaggio che si può leggere nello striscione che Rima al Dali, giovane studentessa siriana, sventola ad un incrocio a Damasco. Di li a poco viene sequestrata e si perdono le sue tracce. Il coraggio di una giovane donna contro la vigliaccheria e la brutalità di un regime.





venerdì 23 marzo 2012

Diventa Sostenitore Senza Frontiere

Tibet will be free

Just this week a powerful video smuggled out of Tibet, and aired on Voice of America, shows a group of monks in Amdo's Malho prefecture defiantly walking – some running – through the town of Ba Thunte, waving homemade Tibetan flags and making the classic Tibetan warrior cry, 'Kyi Hi Hi.'


These brave monks, many of whom may have been arrested by now, are the nonviolent warriors at the forefront of Tibet's epic battle for freedom.

martedì 13 marzo 2012

SHOUSHA - Dove finiscono gli immigrati respinti in mare illegalmente dal Governo Italiano



Su FaiNotizia (autori: Laura Verduci, Enrico Montalbano, Judith Gleitze)

Homs, crimini contro l'umanità, massacro di donne e bambini

Il video di seguito postato mostra i cadaveri di numerosi bambini e donne trovati a Homs nei quartieri di  

Karm al Zeitoun e al-Adawiyé. Il filmato davvero sconvolgente e scioccante è un ulteriore prova dei massacri perpetrati ai danni della popolazione civile. E' tempo che il dittatore siriano Bashar al Assad  sia portato davanti alla giustizia internazionale per rispondere dei suoi crimini. Comunità internazionale batti un colpo.



mercoledì 7 marzo 2012

Free NASRIN SOTOUDEH




in Iran, molte persone sono scese in strada a Teheran e in altre città il 14 febbraio 2011 in risposta all'invito del leader dell'opposizione Mir Hossein Mousavi e Mehdi Karroubi per mostrare solidarietà con le rivolte in Egitto e Tunisia. I due leader sono agli arresti domiciliari, mai ufficializzati, da allora. Le persone sono scese in piazza nonostante le minacce del governo, gli arresti preventivi e l'incremento delle esecuzioni, i tentativi del governo di scoraggiare le proteste. Le forze di sicurezza hanno risposto con un'ulteriore repressione, uccidendo almeno due persone il 14 febbraio e una persona il giorno dopo.

Le attiviste iraniane stanno pagando un alto prezzo per le loro attività politiche pacifiche o in favore dei diritti umani. Nel gennaio 2011, l'avvocatessa per i diritti umani, Nasrin Sotoudeh è stata condannata per "atti contro la sicurezza nazionale", "propaganda contro il regime" e per la sua appartenenza al Centro per i difensori dei diritti umani (Chrd) - organismo istituito dal Premio Nobel per la pace Shirin Ebadi. Nasrin Sotoudeh è stata condannata a undici anni di carcere, poi ridotti a sei anni durante l'appello. Ora è nel carcere di Evin, Teheran.
Nasrin Sotoudeh deve essere immediatamente e incondizionatamente rilasciata, essendo detenuta solo per aver pacificamente esercitato i suoi diritti alla libertà di espressione e di associazione nel corso del suo lavoro. 


FIRMA L'APPELLO DI AMNESTY INTERNATIONAL

sabato 11 febbraio 2012

FREEDOM for ZHU YUFU







Zhu Yufu, attivista di lunga data, è stato condannato il 10 febbraio a sette anni di carcere per aver scritto una poesia che le autorità hanno giudicato un incitamento alla sovversione. Per Amnesty International, è l'ulteriore prova che il governo cinese intende continuare a reprimere senza pietà ogni forma di dissenso e di critica, diretta o indiretta, al suo operato.

UN ACTA DE GUERRE

  sur OWNI.fr

lunedì 6 febbraio 2012

"I soldi non possono comprare la vita"

WISLAWA SZYMBORSKA

AMORE A PRIMA VISTA

Sono entrambi convinti
che un sentimento improvviso li unì.
E' bella una tale certezza
ma l'incertezza è più bella.

Non conoscendosi prima, credono
che non sia mai successo nulla fra loro.
Ma che ne pensano le strade, le scale, i corridoi
dove da molto tempo potevano incrociarsi?

Vorrei chiedere loro
se non ricordano -
una volta un faccia a faccia
forse in una porta girevole?
uno "scusi" nella ressa?
un "ha sbagliato numero" nella cornetta?
- ma conosco la risposta.
No, non ricordano.

Li stupirebbe molto sapere
che già da parecchio
il caso stava giocando con loro.
Non ancora del tutto pronto
a mutarsi per loro in destino,
li avvicinava e allontanava,
tagliava loro la strada
e soffocando un risolino
si scansava con un salto.

Vi furono segni, segnali,
che importa se indecifrabili.
Forse tre anni fa
o il martedì scorso
una fogliolina volò via
da una spalla a un'altra?
Qualcosa fu perduto e qualcosa fu raccolto.
Chissà, forse già la palla
tra i cespugli dell'infanzia?

Vi furono maniglie e campanelli
su cui anzitempo
un tocco si posava su un tocco.
Valigie accostate nel deposito bagagli.
Una notte, forse, lo stesso sogno,
subito confuso al risveglio.

Ogni inizio infatti
è solo un seguito
e il libro degli eventi
è sempre aperto a metà.